A la une Contests Matos — 19 October 2012

Bouclage oblige, nous n’avions pas eu l’opportunité de publier le retour de Gaétan “bibendum” Séné après sa “battle” pour le moins gonflée. Notre numéro 8 à l’impression, retour sur son choix de participer à la BOP 2012 en gonflable.

“En cette deuxième partie de saison, le plus dur a été de maintenir un état de fraicheur physique pour arriver au mieux la veille de la compétition. Et pour ma deuxième participation à la Battle of the paddle,  compétition hors norme, véritable championnat du monde avec les meilleurs mondiaux, le challenge de courir en gonflable m’a regonflé à bloc ! Après avoir enchainé les événements et déplacements en septembre  (Championnat de France surf ski, Open de Lyon et trip à la Réunion), j’avais donc quelques kilomètres au compteur pour aborder la BOP. Mais quand Mathieu Rauzier, le responsable développement de Starboard m’apprend une semaine avant mon départ pour la  Californie qu’il finalise deux prototypes de 26′ de large en planches gonflables, je me dit que c’est un challenge à relever et j’aime ça !

Durant l’été, en testant les modèle Astro de Starbord (30” de large), j’ai été impressionné par la glisse de ces modèles, proche de mes planches rigides avec un poids super light. Ajoutons le côté pratique et moins fragile des gonflable et vous comprendrez que les perspectives qu’en à l’utilisation de ces modèles sont très larges. Par exemple, De plus, en voyant, les world series en race qui ne décollent au niveau des inscriptions sur certaines étapes car seuls quelques  riders peuvent se permettre d’obtenir sur place une logistique nécessaires pour avoir des planches ou payer de substantiels frais de transport pour leur matériel, le gonflable est peut-être une alternative intéressante pour palier à ce problème. Aussi, avec cette Battle, il ne restait plus qu’à prouver le véritable potentiel de ces boards.

Quelques échos sur la plage me laissaient à penser que je ne serais peut-être pas le seul à m’aligner en gonflable, info ou intox ? Je n’en sais rien. Pour un moment, Chuck Patterson était donné partant en gonflable mais apprenant qu’il est blessé aux côtes, je me retrouve donc seul en gonflable sur la ligne de départ. Heureusement, j’ai pu tester mes planches la veille de l’épreuve et constate qu’il faut surveiller la pression dans la planche qui peut varier avec la température fraiche de l’eau. Il faudra donc ajouter quelques coups de pompe juste avant de prendre un départ. Let’go, ma série de qualification se passe à merveille, je passe sans souci en finale avec déjà une grande satisfaction personnelle. La board va vite, elle se comporte bien, elle est  facile à tourner et part bien dans les petits surfs. En finale de la Beach race, le départ est plus chaotique, je mets un peu de temps à trouver de bons appuis tellement le plan d’eau est démonté. Rapidement, je me retrouve avec de bons riders comme Bart De Zwart et Chase Kostertitz. Avec l’expérience de l’année dernière, je gère les virages et reste vigilant sur les sets qui arrivent. Jusqu’à la dernière ligne droite d’arrivée, un set entre et trop confiant je manque la vague, Bart passe devant moi puis la seconde vague bien formée arrive avec Yoann Cornelis. Difficile de prendre cette vague à la limite du déferlement, je la laisse aussi passer. Une très mauvaise fin de course durant laquelle il me manque un peu de lucidité et de fraicheur pour prendre les bonnes décisions. Je ne me suis vraiment pas assez entrainé dans les vagues pour avoir les bons automatismes. Je perds quatre places et plus de trente secondes dans les derniers 100 mètres, les erreurs se très payent chère dans les vagues à ce niveau de compétition. Malgré tout, l’objectif est atteint pour moi (11ème dans la course qualificative, 30ème sur la beach race, ), je rivalise avec les autres français, je me fais plaisir sur l’eau et surtout prouve que le gonflable à de l’avenir à ce niveau de performance, ce qui n’était pas gagné sur le papier.

Le dimanche, en longue distance, j’ai globalement de meilleurs résultats, j’aurais aimé courir avec une 14′ rigide pour vraiment apprécier mon niveau face à l’élite internationale, le drafting ayant été la clef de cette course durant laquelle seule Danny Ching a creusé l’écart sur les meilleurs. Après un départ correct, je me retrouve vite seul à droite du peloton. Je décide alors de le rejoindre pour profiter au maximum du drafting. Je me fais doubler par quelques riders partis plus lentement, mais je n’arrive pas à les accrocher. Je reste calé derrière un groupe qui avance peu et me fais rattraper par un groupe composé d’Arthur Arutkin et Didier Leneil. Excellent, je me dis que l’on va pouvoir jouer en équipe mais les nombreuses attaques et tactiques échouent pour dissoudre cette longue file de drafting derrière nous. Dans le dernier tiers de course, je réussis à distancer l’ensemble de mes poursuivants d’une cinquantaine de mètres, mais les efforts fournis auparavant laissent des traces et je dois vite me rendre à l’évidence, ça revient sur moi. J’aime jouer et animer la course, resté comme un mouton derrière le chef de file  m’ennuie alors je prends des risques qui me coutent quelques places au final. J’en oublierais presque que j’étais en gonflable là aussi, le plaisir et le résultat sont toujours au RDV. 18ème dans ma catégorie et second français une belle performance qui là encore prouve le potentiel de mes nouvelles board ! Les planches rigides sont de mon point de vue loin de leur potentiel, il faudra encore de longues de séances de développement et de tests pour que l’on arrive au potentiel que je pressens. En avril dernier, je suis parti en Thaïlande pour participer à une séance de développement et je suis certain que le processus n’en est qu’à ces débuts. Est-ce pourquoi les gonflables sont compétitifs sur ces courses ?

La course à peine terminée, je reçois un appel de mon sponsor Starboard pour quitter immédiatement Dana Point pour la baie de Rosas où se déroule le meeting distributeurs de la marque. Je repars donc pour un second trip express mais lui aussi intense : j’ai ainsi pu  tester  l’ensemble des  nouveautés 2013 que je connaissais déjà un peu pour avoir participé au développement en Thailande en avril dernier. Les All Stars et Sprint que j’affectionne le plus se déclinent en plusieurs largeurs.  Des innovations qui, nul doute, permettront de gagner encore en vitesse. D’autres nouveautés plus surprenantes m’ont aussi intéressée : le Sup tandem gonflable, une bonne partie de rigolade et surtout un bon moyen de ramer avec un débutant et ainsi  donner facilement de précieux conseils pour les écoles ou les clubs. J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer les  riders des autres disciplines de la marque, Scott McKercher, Boujmaa Guilloul, Sean Poynter. J’ai aussi testé le matos de wind et de kite.

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Franck.d

Journaliste et photographe, je suis rédacteur en chef du magazine spécialisé de stand up paddle (SUP), Get Up SUP Mag. Retrouvez toute l'actualité du stand up paddle sur Get Up, l'actualité des compétitions, les balades, les résultats des riders, les nouveautés des marques de SUP.

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